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Call for papers – Agadir e Sul de Marrocos no comércio marítimo internacional do século XV

  • 18 Fevereiro, 2019

O CEAACP e a Equipa de Investigação de Arqueologia e Desenvolvimento Patrimonial da Universidade Ibn Zohr – Marrocos organizam a Conferência Internacional | Agadir e Sul de Marrocos no comércio marítimo internacional do século XV | Agadir 27 a 29 de junho | encontram-se abertas CALL FOR PAPERS para comunicações (inglês, francês e árabe) | Enviar proposta de comunicações para: colloque.agmaritime19@gmail.com

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Argumentaire

Agadir était connue des Européens depuis fort longtemps. Aux XIVe et XVe siècles, les cartes marines européennes indiquent le lieu sous le nom de Porto Mesegina(port de la tribu locale Mesguina).C’est à partir de ce temps que l’histoire d’Agadir commence à l’échelle international

En 1505, les Portugais construisent au même endroit sur le littoral, situé au pied de l’éperon dominant la baie d’Agadir, une forteresse avec comptoir commercial, à laquelle ils donnèrent le nom de Santa Cruz do Cabo do Aguer (Sainte Croix du Cap Guir).Cet emplacement resta occupé par les Portugais jusqu’en 1541, date à laquelle la dynastie saâdienne, après avoir édifié la kasbah (forteresse) d’Agadir Oufella au sommet du même éperon, a pu mettre fin à leur présence à Agadir,

Il faut dire que les places fortes portugaises, dont Santa Cruz, qui formaient aussi des ports longeant les côtes marocaines de l’Atlantique, jouèrent également le rôle de point de départ pour l’extension des circuits maritimes commerciaux vers les Indes et la conquête de nouveaux territoires.

La position maritime stratégique d’Agadir, ainsi que les richesses poissonneuses, agricoles et minières de sa région(Souss), engendrèrent une prospérité économique et commerciale considérable. Cette ville portuaire qui jouissait d’une bonne réputation au niveau international, fut l’objet de convoitises des Européens. Les négociants hollandais, anglais, portugais, italiens, danois, français et espagnols ne cessèrent de s’y disputer l’influence. Aux XVIe et XVIIe siècles, le port d’Agadir devient une destination clé pour le commerce international, où s’échangent et transitent les produits et marchandises d’Europe et des pays d’Afrique subsaharienne (Soudan ancien). De ce port on exportait également les produits du sud du Maroc (notamment le sucre de Souss). Les sources historiques notent que « le port d’Agadir avait enregistré sous les Saâdiens, ses plus grandes rentrées douanières, compte tenu des avantages fiscaux accordés à l’exportation ». Ces mêmes sources ajoutent qu’à ce port, « l’activité de l’exportation concernait essentiellement le sucre de la région de Souss qui était très sollicité en Europe».

De nombreux témoignages historiques et archéologiques révèlent la célébrité d’Agadir et l’importance de son commerce international. L’historien El Oufrani (1669-1743) écrit dans son ouvrage La Nozhet el Had, que les sultans Saâdiens faisaient venir le marbre de Carrare en Italie, qu’ils payaient en sucre « poids pour poids ».Aussi, une plaque de marbre placée actuellement au-dessus de la porte d’entrée de la kasbah d’Agadir Oufella, porte une inscription hollandaise «VreestGodendeeert den Kooning», qui signifie «Crains Dieu et honore ton roi»,accompagnée de la date de 1746. Cette plaque pourrait appartenir à un comptoir hollandais installé à Agadir. Le renforcement des relations commerciales avec l’Angleterre va aboutir à la création en 1583 de la ”Barbarycompany”.. Le sucre marocain était très sollicité en Angleterre, et « la reine Elizabeth ne veut que le sucre de Souss sur sa table »(SIHM).Le vestiges du comptoir de Casamar à Tarfaya, reflète également l’intérêt commercial qu’accorde l’Angleterre au Sud du Maroc Les sources historiques .soulignent que les relations commerciales avec le Danemark étaient aussi étroitement liées, La célébrité d’Agadir dans ce pays en témoigne la gravure du Danois Peter Haas, parue à Copenhague en 1779. Ajoutant que les grandes villes italiennes, Gènes en particulier, dominaient, sous la protection des Portugais, les marchés de la côte atlantique du Maroc, notamment ceux des ports de Souss.

. Lors des travaux archéologiques entrepris à Agadir Oufella, dans le cadre du projet universitaire de mise en valeur de ce site archéologique (projet en cours), un grand nombre de tessons de céramique en provenance d’Europe et d’Asie ont été récoltés, témoignant ainsi de la densité des activités commerciales de ce site portuaire..

Après une époque de prospérité sous les règnes des Saadiens et les premiers Alaouites, Agadir commence à décliner à partir de 1765, date de la construction du port de Mogador (ville actuelle d’Essaouira), qui remplace celui d’Agadir.

A la fin du 19e siècle, Agadir reprend sa place économique et stratégique d’antan. Des commerçants allemands, notamment les frères Mannesmann, s’installèrent dans le Souss, et y occupèrent les terres cultivables et les mines destinées à l’exportation.

L’importance d’Agadir se manifeste une autre fois en 1911, pendant le conflit franco-allemand relatif à l’occupation de cette localité stratégique (Crise d’Agadir de 1911), notamment avec l’arrivée du navire de guerre allemand «Panther ». En 1913, les troupes françaises débarquent à Agadir Oufella, après le règlement de ce conflit, suite à l’abandon de la France d’une partie du Congo à l’Allemagne.

En 1960, Agadir fut ravagé par un violent séisme. Les deux quartiers historiques d’Agadir Oufella, la kasbah et Founti (emplacement de l’ancien port), furent totalement détruits.

On peut dire qu’Agadir, ville-portuaire ouverte sur le monde extérieur, était depuis des siècles une ville de rencontres, d’échanges et de brassage humain et social

Cette riche et longue histoire d’Agadir qui s’étale sur plusieurs siècles, reste encore peu connue. L’un des objectifs de ce colloque est de révéler, dans sa dimension internationale, l’histoire profonde de cette ville/chef-lieu du Sud du Maroc, en reconnaissant la place qui lui revient et l’importance de son rôle dans l’extension et la prospérité du commerce international durant l’époque en question

Les communications pourraient s’inscrire dans l’un des axes suivants, dont la liste n’est pas exhaustive :

Les puissances maritimes européennes et Les côtes atlantiques de l’Afrique de l’Ouest depuis le 15ème siècle.
Expansion maritime et évolution de la construction navale durant l’époque historique moderne Aménagements portuaires et littoraux à l’époque moderne: études de cas

Agadir et le Sud du Maroc dans les circuits maritimes internationaux durant l’époque moderne
Produits et marchandises de transit et d’échanges entre l’Afrique et l’Europe au port d’Agadir durant l’époque historique moderne
Traces matériels du commerce maritime international à Agadir et au Sud du Maroc.
Agadir et le Sud du Maroc dans les traités de commerce maroco-européen à l’époque moderne
Apports de l’archéologie maritime à la connaissance du commerce maritime
Agadir et sa région à l’époque historique contemporaine (19 et 20ème siècles) : présence allemande, conflit franco-allemand, colonisation française,,..
Nouvelles technologies (TIC) dans l’étude du patrimoine maritime et l’histoire maritime.
Musées maritimes et connaissance du commerce maritime
Villes portuaires historiques : brassage humain et identité : études de cas
Patrimoine maritime et développement local

Les propositions de communications doivent être envoyées à: colloque.agmaritime19@gmail.com

Calendrier

Date et lieu du colloque : 27-29 Juin 2019 à Agadir, Maroc

Date limite de soumission des propositions de communications (résumés): 25 Mars 2019

Notification aux auteurs : 10 Avril 2019.

Date limite d’envoi des textes définitifs des communications : 10 Juin 2019

Informations pratiques

Langues du colloque : français, anglais et arabe

Chaque proposition (résumé), d’une page maximum, sera accompagnée d’un bref CV de(s)’auteur(s).

Le temps de parole accordé au communicant au colloque sera de 15 minutes

Les communicants feront figurer en entête de leur résumé : leur nom, prénom, qualité, appartenance institutionnelle et le titre de la communication (applicable aux doctorants sélectionnés comme participants au colloque).

Les actes du colloque feront l’objet d’une publication.

Les organisateurs ne prennent pas en charge les frais de voyage et d’hébergement

Coordinateurs

Prof. Maria da Conceição Lopes | CEAACP – FCT Unit of Research Coordinator University of Coimbra | Email: ceaucp@ci.uc.pt ; conlopes@ci.uc.pt

Prof. João Pedro Bernardes | CEAACP – University of Algarve – Faculdade de CiênciasHumanas e Sociais | Email: jbernar@ualg.pt

Prof. Abdelouahed OUMLIL | Responsable de l’Equipe de Recherche Archéologie Patrimoine Développement(ERAPD) | Université Ibn Zohr | Faculté des Lettres et des Sciences Humaines BP29/S 80000 Agadir-Maroc(Morocco) | E-mail : oumlil33@gmail.com; a.oumlil@uiz.ac.ma

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